Movember : un mois poue sensilbiliser au cancer masculin
Chaque année, le mois de novembre devient synonyme de Movember, une campagne mondiale visant à sensibiliser et à recueillir des fonds pour la santé masculine, en particulier autour du cancer de la prostate, du cancer des testicules, de la santé mentale et de la prévention du suicide. L’idée est simple : encourager les hommes à se laisser pousser la moustache pour susciter la conversation et briser les tabous autour de ces enjeux.
En France, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes, avec 50 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Bien que le taux de survie à 5 ans soit élevé (autour de 93 %), la détection précoce reste cruciale. Le cancer des testicules, bien que plus rare, touche environ 2 500 hommes par an, souvent jeunes. Grâce aux initiatives comme Movember, la recherche et la sensibilisation contribuent à améliorer les soins et les taux de guérison.
Quelle place pour l'Activité Physique Adaptée dans la prise en charge du cancer de la prostate ?
L’activité physique adaptée (APA) fait partie des traitements non médicamenteux des cancers. En effet, la pratique régulière d’une activité physique contribue à réduire les effets indésirables des traitements de chimiothérapie, combat la fatigue et la dépression, et peut réduire le risque de récidive (en particulier dans les cancers de la prostate).
De nombreuses activités sportives peuvent être adaptées pour pouvoir être pratiquées par les personnes souffrant de cancers : par exemple, athlétisme, basket-ball, canoë-kayak, escrime, football, karaté, et tennis de table.
Dans le cadre des cancers, le médecin traitant peut désormais prescrire de l’APA en précisant les objectifs recherchés (lutte contre la fatigue, amélioration de l’humeur, etc.) et les contre-indications propres au patient. Dans les clubs qui proposent ces disciplines, des éducateurs formés à la pratique du sport santé sont chargés de définir des protocoles de remise en forme et d’entraînement adaptés à chaque cas particulier. Les frais engagés, souvent modestes, sont parfois pris en charge par les assurances complémentaires (« mutuelles ») ou les mairies / départements.
Les patients qui ont recours à ces activités adaptées témoignent de bénéfices physiques (par exemple sur l’autonomie et l’endurance), mais également de bénéfices psychosociaux (lutte contre l’isolement, meilleure image de soi).
Voici quatre points importants sur les bienfaits de l'activité physique adaptée pour lutter contre le cancer de la prostate :
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Réduction de la fatigue liée au cancer et aux traitements : L'activité physique adaptée (APA) aide à atténuer la fatigue souvent ressentie par les patients pendant et après les traitements, comme la radiothérapie et la chimiothérapie. Elle permet de maintenir un niveau d'énergie plus élevé et une meilleure qualité de vie au quotidien.
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Amélioration de la santé cardiaque et musculaire : Le cancer de la prostate et ses traitements peuvent affaiblir la masse musculaire et la condition physique. L'APA, avec des exercices de renforcement et d'endurance, aide à préserver la masse musculaire et renforce le système cardiovasculaire, améliorant la résistance globale du patient.
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Réduction des effets secondaires hormonaux : Les traitements hormonaux, souvent utilisés pour ce type de cancer, peuvent entraîner une prise de poids et une baisse de la masse osseuse. L'APA, à travers des exercices de résistance et d'impact, contribue à maintenir la densité osseuse et à réguler le poids, minimisant ainsi les effets indésirables.
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Soutien à la santé mentale : Le diagnostic et les traitements du cancer de la prostate sont souvent sources de stress, d'anxiété et de dépression. L'activité physique adaptée permet de libérer des endorphines, de réduire le stress et d'améliorer l'humeur, favorisant un meilleur bien-être psychologique pendant le traitement et la récupération.
Ces bienfaits montrent l'importance de l'intégration de l'APA dans le parcours de soin pour les patients atteints du cancer de la prostate.